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En couverture : W.S. Graham, 1959

© Estate of Michael Seward Snow.

« Son chant est unique et son œuvre source d’inspiration. »
Harold Pinter à propos de W. S. Graham.

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“His song is unique and his work is an inspiration”
Harold Pinter about W. S. Graham

LES DIALOGUES OBSCURS
The Dark Dialogues


W. S. GRAHAM


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poèmes choisis - selected poems

recueil bilingue - bilingual collection
Traduit de l’anglais par Blandine Longre & Anne-Sylvie Homassel
introduction de Michael Snow - postface de Paul Stubbs

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Isbn 9782919582075 – 2013 – 174 pages – 14 €

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William Sydney Graham, né en Écosse en 1918 et décédé en Cornouailles en 1986, est l’un des poètes britanniques majeurs du xxe siècle, remarqué dès 1949 par T. S. Eliot, alors éditeur chez Faber and Faber – maison qui publiera l’ensemble de son œuvre à partir de son troisième recueil. Lié entre autres à Dylan Thomas, à Edwin Morgan et à de nombreux artistes, Graham se consacre presque exclusivement à la poésie, menant une vie d’extrême pauvreté. Ce recueil (dont on doit l’introduction à Michael Snow, ami proche du poète dont il fut l’exécuteur testamentaire, et la postface au poète britannique Paul Stubbs) rassemble un choix de textes traduits en français pour la première fois, ainsi qu’un essai de W. S. Graham sur sa poésie ; l’ensemble vise à retracer l’itinéraire d’un écrivain d’une originalité rare, explorateur d’un langage à la fois allié et adversaire. Parfois jugée « difficile », son œuvre fut par conséquent méconnue de son vivant, mais la renommée du poète n’a cessé de grandir depuis sa mort, comme en témoignent la publication des New Collected Poems en 2004 (Faber and Faber) et cette première parution en français.

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William Sydney Graham, born in Scotland in 1918 and deceased in Cornwall in 1986, was one of the major British poets of the 20th century, and from 1949 found a noteworthy champion in T.S. Eliot, then poetry editor at Faber and Faber, the press that would publish all of Graham’s poetry from his third collection onwards. Close to writers such as Dylan Thomas and Edwin Morgan and to various artists, Graham devoted himself almost exclusively to poetry, leading a life of extreme poverty. This selection (with an introduction by Michael Snow, a close friend of Graham, whose literary estate he had been bequeathed, and with an afterword by the British poet Paul Stubbs) gathers together poems translated into French for the first time, along with an essay by W.S. Graham on his poetry. This bilingual book presents an overview of the work of a writer of rare originality, an explorer of a language with which he was both friend and foe. Judged sometimes to be too “difficult” a poet, and consequently overlooked when alive, Graham’s reputation has nevertheless increased steadily since his death, a fact confirmed by the publication of his New Collected Poems in 2004 (Faber and Faber) and by this first selection of his poems into French.

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Dans la presse

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Les Dialogues obscurs, W.S. Graham:  “Des mots noyés lancés dans le noir”

Un article de Romain Verger (L’Anagnoste, nov. 2013)

La poésie de Graham est l’expérience intime d’une solitude éblouie par les rayons lunaires, une aventure d’être qui se mène, pour se faire jour à elle-même, dans la nuit de la conscience. Combien de poèmes aux accents rimbaldien de bateau ivre, de déluge et de voyance insatisfaite ou avortée, évoquent le thème de la pêche nocturne? Un motif qu'il tire vraisemblablement de sa propre expérience de marin. La mer et la nuit, associées à de multiples reprises, font même figures de parents symboliques : ainsi de la nuit «qui [l]e nomme jusqu’à l’os» et de la mer «qui [l]e prononce». Dans ces moments de silence et de lumière paradoxale, où le temps se suspend - temps mort où l’œil et la seconde s’écarquillent - , on le voit sonder les abysses de l’expérience esthétique, traquant «l'euphorie d'être vivant dans le langage.» La figure romantique du marin affrontant «les embruns de son esprit» et les «paquets hurlants d'écume», devient à ses yeux la métaphore exacte du poète. Poète, celui qui brave la tempête et tutoie la noyade, repoussant les limites de l’être, tout à la fois Ulysse, Sisyphe et Orphée exorcisant indéfiniment sa propre mort dans l’écriture : 

http://anagnoste.blogspot.com/2013/11/w-s-graham-les-dialogues-obscurs.html

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à propos de W.S. Graham : « des lumières de tous côtés »

Un article de Nathalie Riera (les Carnets d’Eucharis, octobre 2013)

Pour écrire, il y a des lumières et des obscurités à emprunter de tous côtés, des dialogues à saisir, qui nous parlent d’Etre et de non-être, peut-être pour nous inciter à davantage de rêveries, de relâchements. Ces dialogues obscurs n’ont rien de mystique : ils nous laissent entrevoir une autre dimension de nous-mêmes, issus d’un ici et maintenant non dénué de singularité. La poésie ne doit pas rester parmi les mots. Elle doit emprunter au monde réel, et non au rempart de la pensée conceptuelle. Mais « Si ce lieu où j’écris est réel alors/Il me faut être allégorique »...

http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2013/10/27/william-sydney-graham-5206763.html

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Une belle découverte de la puissante et décapante poésie de W.S. Graham

critique de Hugues Robert (Librairie Charybde), octobre 2013

Une occasion rare de découvrir, dans une édition impeccable et totalement bilingue (même les préface, postface et chronologie sont présentées dans les deux langues), ce poète écossais mort en 1986, longtemps assimilé peu ou prou aux néo-romantiques (Dylan Thomas), qu’il fréquente beaucoup en effet dans l’immédiat après-guerre, avant d’émigrer vers la Cornouaille, y alternant les longs séjours avec de brèves incursions londoniennes jusqu’à son décès, étant devenu entre temps, en quelque sorte, le « protégé » éditorial de T.S. Eliot.

https://charybde2.wordpress.com/2014/03/05/note-de-lecture-les-dialogues-obscurs-w-s-graham/

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“De l’autre côté du langage”

J.-P. Longre à propos des “Dialogues obscurs” de W. S. Graham- septembre 2013

Les éditions Black Herald Press font donc œuvre salutaire avec ce volume bilingue de poèmes (bien) choisis. Selon Paul Stubbs, d’ailleurs, si cette publication est d’abord destinée à faire connaître cette œuvre aux lecteurs français, elle doit aussi permettre au poète « de se libérer de certaines comparaisons littéraires des plus superflues »… Propos quelque peu polémique mais pertinent, qui insiste sur le fait que la traduction est une mutation, une réadaptation de la poésie dans une langue différente, qui lui permet de sortir de son « insularité ». C’est en cela, aussi, que la confrontation des deux versions (anglaise et française) est bien venue.

http://jplongre.hautetfort.com/archive/2013/09/17/de-l-autre-cote-du-langage-5169550.html

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Cahier critique de poésie, n°28, 2014

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